La part des anges 2011

18 novembre 2011

Pour la première fois, le plafond des 100 000 € a été tutoyé, à l’occasion de la mise aux enchères de 27 Cognacs d’exception Le souvenir de Bernard Guionnet a plané sur cette 6e édition de la Part des Anges.

p55.jpgComment évoquer la mémoire de Bernard Guionnet dans le cadre festif de la Part des Anges ? Les organisateurs de la manifestation et au premier chef le président du BNIC Philippe Coste y sont parvenus, sans pathos ni lourdeur mais tout en émotion contenue. Sans doute la personnalité hors du commun de Bernard Guionnet les a inspirés. L’épouse de Bernard Guionnet, Marie-Claude Guionnet, était présente. Elle a reçu l’hommage rendu à son mari mais n’a pas souhaité s’exprimer. En quelques paroles simples, Philippe Coste a brossé l’état d’esprit qui animait cette soirée. « C’est une soirée de gala, une soirée de prestige, une soirée solidaire mais aussi une soirée de souvenir et d’émotion après le départ de notre ami Bernard Guionnet. L’an dernier, il était à cette même place, pour une manifestation qu’il avait créée. Nous souhaitons lui rendre hommage. » Sur un écran, défilèrent des photos de Bernard Guionnet, à l’interprofession, chez lui, dans ses chais. Et chacun senti son cœur se serrer.

Pour la seconde année, les chais Monnet ont accueilli la manifestation. Malgré leurs dimensions monumentales, ils semblaient presque trop petits à contenir les 650 participants qui se pressaient autour des tables ce 15 septembre 2011. Comme la rappelé Ph. Coste, ce sont « toutes les forces vives de la région qui se sont données rendez-vous : viticulteurs, bouilleurs de cru, distillateurs, négociants, courtiers, pépiniéristes, fournisseurs de matière sèche, banquiers, experts-comptables, avocats sans oublier les tonneliers qui nous ont gratifiés d’une très belle décoration. » En effet, côté rue, une allée de barriques savamment mise en lumière a accompagné l’arrivée des participants. Assez spectaculaire.

Cette année encore, une petite trentaine de maisons a fait dons de carafes d’exceptions, marquant par là une véritable implication. La vente aux enchères s’est déroulée sous le tonique marteau de maître Vincent-Gérard Tasset, commissaire-priseur à Angoulême. Depuis 2006, la vente aux enchères de la Part des Anges avait permis de recueillir 200 000 €. Cette 6e édition a littéralement battu des records. Les enchères se sont envolées à 100 000 €, 98 000 € exactement. Si près du but, Philippe Coste, a glissé dans le jeu une bouteille Meukow et, 2 000 € plus tard, la barre des 100 000 € était atteinte. Grosse satisfaction des organisateurs. Sans surprise, les enchères les plus élevées ont concerné Hennessy et sa carafe Timeless (9 500 €), Frapin avec un millésime 1985 (25 ans d’âge), présenté dans une dame-jeanne de 5 litres (15 000 €), Rémy Martin pour une Coupe spéciale Part des Anges 2011 (10 000 €), Martell et quatre assemblages de « Montres Martell » (7 200 €). Très belles enchères aussi pour Tiffon (Cognac Boutelleau), Pierre Ferrand, Hardy, Meukow, Delamain, Camus, Hine, Bache-Gabrielsen, ABK6, Courvoisier.

Cet argent ira à l’association Aurore ainsi qu’à l’Ordre de Malte, présidé par Thierry de Beaumont-Beynac. Ce dernier a rappelé la vocation de l’Ordre de Malte en France : recueillir et soigner les personnes les plus vulnérables. Ordre hospitalier fondé il y a 900 ans, c’est à la fois un ordre religieux et un ordre souverain. Intervenant dans 105 pays, il jouit d’une représentation aux Nations-Unies. Les fonds collectés à Cognac seront attribués à une résidence pour handicapés de Rochefort, gérée par l’Ordre de Malte.

Pastilla de pigeon

C’est Pascal Nebout, le chef du château de l’Yeuse, à Cognac, qui fut chargé du repas. Pour le service, il s’est appuyé sur l’équipe de l’Yeuse et les jeunes du lycée professionnel de l’Amandier, à Saint-Yrieix, toujours aussi efficaces et bien encadrés. Aux dires de tous, la prestation de Pascal Nebout fut à la hauteur des attentes. Mention spéciale pour une pastilla de pigeon aux saveurs délicates. Marie-Véronique Chalas, du BNIC, responsable de l’organisation, ô combien complexe, de l’événement, a évoqué pour l’an prochain l’idée « d’ un dîner à six mains, concocté par trois chefs régionaux ». De quoi faire saliver quelques gourmands-gourmets. Nouveauté cette année : le dîner fut suivi d’un « after », très réussi aux dires de ceux qui s’y associèrent. En toute discrétion, Jérôme Durand, ancien directeur marketing & communication du BNIC (2005-2011), a participé à la Part des Anges. Il était l’invité d’une maison de Cognac. Revenu à ses premières amours, les bulles, J. Durand est aujourd’hui directeur marketing du Champagne Lanson.

 

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