Pour la seconde année, les chais Monnet ont accueilli la manifestation. Malgré leurs dimensions monumentales, ils semblaient presque trop petits à contenir les 650 participants qui se pressaient autour des tables ce 15 septembre 2011. Comme la rappelé Ph. Coste, ce sont « toutes les forces vives de la région qui se sont données rendez-vous : viticulteurs, bouilleurs de cru, distillateurs, négociants, courtiers, pépiniéristes, fournisseurs de matière sèche, banquiers, experts-comptables, avocats sans oublier les tonneliers qui nous ont gratifiés d’une très belle décoration. » En effet, côté rue, une allée de barriques savamment mise en lumière a accompagné l’arrivée des participants. Assez spectaculaire.
Cette année encore, une petite trentaine de maisons a fait dons de carafes d’exceptions, marquant par là une véritable implication. La vente aux enchères s’est déroulée sous le tonique marteau de maître Vincent-Gérard Tasset, commissaire-priseur à Angoulême. Depuis 2006, la vente aux enchères de la Part des Anges avait permis de recueillir 200 000 €. Cette 6e édition a littéralement battu des records. Les enchères se sont envolées à 100 000 €, 98 000 € exactement. Si près du but, Philippe Coste, a glissé dans le jeu une bouteille Meukow et, 2 000 € plus tard, la barre des 100 000 € était atteinte. Grosse satisfaction des organisateurs. Sans surprise, les enchères les plus élevées ont concerné Hennessy et sa carafe Timeless (9 500 €), Frapin avec un millésime 1985 (25 ans d’âge), présenté dans une dame-jeanne de 5 litres (15 000 €), Rémy Martin pour une Coupe spéciale Part des Anges 2011 (10 000 €), Martell et quatre assemblages de « Montres Martell » (7 200 €). Très belles enchères aussi pour Tiffon (Cognac Boutelleau), Pierre Ferrand, Hardy, Meukow, Delamain, Camus, Hine, Bache-Gabrielsen, ABK6, Courvoisier.
Cet argent ira à l’association Aurore ainsi qu’à l’Ordre de Malte, présidé par Thierry de Beaumont-Beynac. Ce dernier a rappelé la vocation de l’Ordre de Malte en France : recueillir et soigner les personnes les plus vulnérables. Ordre hospitalier fondé il y a 900 ans, c’est à la fois un ordre religieux et un ordre souverain. Intervenant dans 105 pays, il jouit d’une représentation aux Nations-Unies. Les fonds collectés à Cognac seront attribués à une résidence pour handicapés de Rochefort, gérée par l’Ordre de Malte.
Pastilla de pigeon
C’est Pascal Nebout, le chef du château de l’Yeuse, à Cognac, qui fut chargé du repas. Pour le service, il s’est appuyé sur l’équipe de l’Yeuse et les jeunes du lycée professionnel de l’Amandier, à Saint-Yrieix, toujours aussi efficaces et bien encadrés. Aux dires de tous, la prestation de Pascal Nebout fut à la hauteur des attentes. Mention spéciale pour une pastilla de pigeon aux saveurs délicates. Marie-Véronique Chalas, du BNIC, responsable de l’organisation, ô combien complexe, de l’événement, a évoqué pour l’an prochain l’idée « d’ un dîner à six mains, concocté par trois chefs régionaux ». De quoi faire saliver quelques gourmands-gourmets. Nouveauté cette année : le dîner fut suivi d’un « after », très réussi aux dires de ceux qui s’y associèrent. En toute discrétion, Jérôme Durand, ancien directeur marketing & communication du BNIC (2005-2011), a participé à la Part des Anges. Il était l’invité d’une maison de Cognac. Revenu à ses premières amours, les bulles, J. Durand est aujourd’hui directeur marketing du Champagne Lanson.