« Simplifier nos structures »

21 mars 2009

La Rédaction

Après cinq ans passés à la tête du BNIC, J.-P. Lacarrière met en exergue deux axes qui lui semble majeurs : défendre l’appellation et simplifier les structures.

« Le Paysan Vigneron » – L’appellation Cognac vous paraît-elle à ce point menacée pour faire de sa défense une priorité ?

lacarriere.jpgJean-Pierre Lacarrière – Il s’agit tout de même d’une des missions essentielles du BNIC. Il paraît normal que nous nous en préoccupions. Je dois dire aussi que nous avons assisté, ces derniers temps, à un développement de la contrefaçon sur le Cognac et sur ses marques. D’une certaine manière, c’est sans doute la rançon du succès. La notoriété du Cognac aiguise les appétits. Nous avons connu par le passé de telles situations en Asie. D’ailleurs, sur cette destination, la vigilance reste de mise. Mais aujourd’hui, un problème semble particulièrement épineux : l’usurpation de notre appellation en Russie. Compte tenu de la réglementation en vigueur dans ce pays, nous sommes pour l’heure assez impuissants. Je souhaite que les investisseurs russes installés dans la région, qui disent défendre le Cognac et vouloir développer des produits de qualité, nous aident à défendre les intérêts de l’appellation en Russie. Il faut bien voir que c’est notre appellation qui nous fait vivre. Sa richesse, la région ne la tire pas de la réglementation mais de la valeur de son produit. Ne nous trompons pas de combat. Je pense que la viticulture aurait intérêt à se soucier davantage de cette question. Paradoxalement, ce sont parfois les négociants qui peuvent donner l’impression d’être les plus attachés à l’appellation.

« L.P.V. » – Qu’entendez-vous par « simplifier les structures » ?

J.-P.L. – C’est un mal typiquement français. Quand on met quelque chose en place, on ne supprime pas pour autant ce qui existait auparavant. On aboutit à un empilement de structures pas souhaitable et au final couteux. Il me semble que les trois produits majeurs de cette région, le Cognac, le Pineau et les vins doivent vivre en cohérence. Les professionnels liés à ces produits sont souvent les mêmes et ils doivent pouvoir se réunir pour traiter des problèmes. Par ailleurs existent des structures liées aux appellations, CRINAO, ADG, ODG. J’imaginerais volontiers un back-office, un service commun à ces trois activités qui ne s’appellerait plus BNIC mais serait le service lié au bassin Charentes-Cognac. Je sais bien que tout le monde veut garder son pré carré mais face à des enjeux aussi importants que la défense de l’appellation ou l’affirmation de notre spécificité auprès de l’Union européenne, concentrer la force de frappe me semblerait un atout inestimable.

vendanges 2008 :

deux viticulteurs décédés
(Communiqué de la MSA Charente)

La période des vendanges dans notre département de Charente a été marquée par deux décès. Un exploitant a été happé par son pressoir en fonctionnement, et un responsable de domaine viticole a été écrasé par une remorque remplie de raisins.

Ce furent des accidents traumatisants pour les familles, les entreprises concernées, les amis mais aussi pour la viticulture en général. Ces deux accidents ont été occasionnés par du matériel en mouvement dans les deux entreprises concernées.

Face à ces événements douloureux, la Mutualité Sociale Agricole tient à rappeler qu’elle met à la disposition de tout viticulteur son service Prévention des Risques Professionnels (PRP).

Les conseillers en prévention au cours des visites d’entreprise apportent des conseils et des informations visant à renforcer la sécurité des personnes dans le cadre de leur travail. L’intervention des conseillers en prévention est gratuite.

La Mutualité Sociale Agricole est aussi présente lorsqu’il y a un accident, elle facilite un accompagnement médico-psychologique (en mettant en relation les personnes avec des spécialistes) et social,

Viticulteurs, n’hésitez à solliciter le service Prévention : celui-ci a pour vocation de sensibiliser, d’informer, de former pour une diminution des risques professionnels. Faisons ensemble que ces drames ne se répètent pas. Service Prévention des Risques Professionnels de la MSA au 05 45 97 80 64.

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