Janis Melrose a découvert le vin à Londres, fait ses premières armes viticoles à Bordeaux et s’installe en Charente… où elle a trouvé l’âme sœur. Témoignage d’une jeune femme « so pretty ».
« Je suis en France depuis juin 2003. J’ai 32 ans et je suis Ecossaise. Jusqu’à l’âge de 29 ans, j’ai travaillé comme secrétaire à Londres. Mais ce n’était pas la vie pour moi. J’ai pris des cours de dégustation du vin, juste pour le loisir. Très intéressée, j’ai prolongé l’expérience en suivant les cours d’une école qui mêlaient dégustation et aspects plus commerciaux. Je ne croyais pas qu’il puisse exister de tels métiers. Deux diplômes plus tard, je me suis lancé à la recherche d’un stage. J’ai envoyé une centaine de lettres un peu partout en Europe, Espagne, Portugal, Italie… Finalement, j’ai atterri à Bordeaux, au Château Beaumont dans le Médoc. Façons manuelles, tracteur, travail de chai… Je me suis un peu frotté à tout. Dans la foulée, j’ai poursuivi par un bac pro viti-vinicole et puis j’ai rencontré mon mari à Cognac. Il est viticulteur (François Méry de Salles-d’Angles, NDLR). Mon projet consiste à produire des jus de raisin et des vins de pays charentais pour les vendre en bouteilles en Ecosse, Angleterre, Irlande, Europe du Nord, en France aussi. Je veux créer un vin exceptionnel, extraordinaire, vendu essentiellement via le négoce anglo-saxon. Pourquoi choisir le canal du négoce ? Pour réaliser des volumes. Je ne suis pas intéressé par le Pineau et le Cognac. Je préfère le vin. J’ai repris en fermage 6 ha de vignes, 2 en Ugni blanc et le reste en cépages autres. Mon mari et moi avons acheté un vieux bâtiment, que nous allons rénover, partie en chai, partie en bâtiment d’exploitation. En même temps que je finissais mon bac pro j’ai suivi les 64 heures de stage préalables à l’installation. Pas évident en terme de timing. Ce serait bien que ce stage soit plus intensif et concentré sur 30 heures. J’espère bénéficier des aides à l’installation car la rénovation du chai, l’achat du matériel vinaire vont engendrer de grosses dépenses. Le dossier d’installation m’aidera aussi à rencontrer les banques. J’ai quelques craintes mais j’ai aussi confiance en mon projet. Mon avantage, c’est bien sûr de parler anglais et d’avoir des connaissances sur le marché anglais. A l’occasion de mes stages à Londres, j’ai rencontré quelques importateurs. J’espère vendre mes premiers vins fin 2007. J’adore la région, même si la ville de Cognac n’est pas trop vivante en hiver. Les jeunes sont très gentils mais je pense que les personnes âgées sont plus ouvertes que les jeunes. Elles sont plus généreuses. Je suis surprise que beaucoup de gens pensent l’inverse. Ma famille comprend mon envie de travailler et de vivre ici. Quand je leur ai dit que j’avais un copain viticulteur, ils ont cru que c’était un millionnaire ! Non, je leur ai dit qu’il s’agissait d’un « pauvre viticulteur », qui travaillait dans les vignes. Mes parents et ma sœur sont très contents pour moi. Ils trouvent tout si joli. Ils aiment beaucoup.
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