Grégoire lance la cellule Ecoprotect L3 : un module trois rangs pour les automoteurs

12 décembre 2017

La société Grégoire est l’une des seules entreprises de premier plan de la filière viticole à avoir cru au développement du créneau de marché des tunnels de pulvérisation confinés. Au début des années 2010, le développement de la gamme Ecoprotect avait permis de proposer un concept de tunnel différent associant la technologie pneumatique à l’intérieur de caissons souples qui présentaient l’avantage d’être à la fois très résistants et légers. L’entreprise a sorti une cellule Ecoprotect L3 conçue pour traiter trois rangs et être utilisée sur des châssis polyvalents de MAV.

Le concept de tunnels de traitements Ecoprotect a été développé sur des pulvérisateurs tractés de 800,1000 et 1 200 l dont l’autonomie permet de protéger au maximum 20 à 25 ha dans la journée. Ce niveau de performances déjà intéressant reste tout de même inférieur à celui des modèles pneumatiques 6 faces qui permettent de couvrir plus de 30 ha. Beaucoup de responsables de propriétés viticoles de 30 à 50 ha considèrent à juste titre que le débit de chantier quotidien des tunnels confinés traînés deux rangs n’est pas adapté à leurs attentes. Leur souhait est d’être en mesure de protéger 35, 40, 50 ha de vignes dans un délai maximum d’une journée à une journée et demie. Pour atteindre cet objectif avec des tunnels confinés, il faudrait utiliser deux équipements et deux ensembles de traction ce qui génère charges élevées.

 

Traiter trois rangs avec un automoteur est la solution pour améliorer le débit de chantier           

 

            La plupart des constructeurs considèrent aujourd’hui qu’au-delà des vitesses d’avancement de 7 km/h, la technologie de la pulvérisation confinée devient moins efficace. Il faut augmenter les débits d’air dans les tunnels ce qui génère des risques de dérive accrus et de moindres niveaux de récupération. La seule solution pour accroître les débits de chantier serait de pouvoir traiter trois rangs par passage au lieu de deux. Or, la conception de tunnels confinés traînés ne le permet pas. Seule, l’utilisation d’automoteurs de pulvérisation ouvre la possibilité de traiter trois rangs de vignes larges et quatre de vignes étroites. La société Dagnaud a été le pionnier du développement de ce concept de pulvé confiné trois et quatre rangs adaptés sur des porteurs de MAV et des tracteurs enjambeurs. Grégoire en tant que constructeurs de MAV de premier plan se devait de développer ce type d’équipements.

 

La technologie Ecoprotect montée sur des châssis de MAV

 

            Le projet de fabrication d’une cellule de traitements confiné trois rangs à partir du concept Ecoprotect était dans les cartons depuis plus d’une année mais c’est à la fin de l’hiver dernier que le bureau d’études a travaillé le dossier. La cellule Ecoprotect L3 est un ensemble complet de traitements pour trois rangs avec une rampe arrière et une cuve de 2 500 l. Le module de pulvérisation a été conçu en ayant le souci d’avoir un centre de gravité le plus bas possible. Il s’adapte sur tous les porteurs G7 et G8 et sur d’autres châssis de MAV de marques différentes. Les cellules de confinement Ecoprotect ( d’un poids chacune de 20 kg) n’ont pas été modifiées et la récupération s’effectue grâce à trois pompes indépendantes. Une turbine centrale ayant un gros débit d’air équipe le pulvérisateur afin de pouvoir moduler facilement les apports d’air dans les tunnels. Les caissons en toiles PVC sont en fait des structures gonflables qui sont mises en pression par une admission d’air. La mise en route de la turbine gonfle chaque caisson et leur donne une forme enveloppante entourant la surface foliaire des rangs.

 

Une rampe arrière équipée d’un système de suivi de sol

 

            Les techniciens de la société Grégoire ont fait le choix de l’implantation de la rampe à l’arrière du porteur pour optimiser la stabilité de la rampe durant le travail. Elle est montée sur un pivot central et un système de suivi de sol en dessous chaque cellule corrige en permanence la hauteur de travail. Les cellules sont ainsi en mesure de s’adapter en permanence aux variations de dévers des rangs d’une façon autonome par rapport à la stabilité du porteur. En bout de rang, l’ensemble de la rampe se relève verticalement à 2,50 de hauteur pour passer au-dessus de la végétation. Des réglages en largeur sont prévus pour s’adapter à des ecartements de rangs allant de 2 m à 3,20 m. La gestion automatisée de la hauteur de travail des trois cellules de pulvérisation dans les rangs facilite la conduite dans les rangs et surtout les manœuvres au niveau des tournières.

 

Un boîtier à la fois complet et convivial

 

            Le constructeur a conçu un boîtier de commande centralisé à la fois complet et convivial qui permet au chauffeur de gérer les fonctions, d’ouverture-fermeture de la rampe, les paramètres de la pulvérisation, l’adaptation des réglages des tunnels selon la structure de la végétation et le suivi en temps réel des débits et des volumes de bouillie appliqués et récupérés. Un système de régulation de type DPAE est monté en série pour avoir une meilleure maîtrise du déroulement de la pulvérisation. Les débits sont régulés en fonction de la vitesse d’avancement quelle que soit la topographie des parcelles. Une caméra implantée à l’avant du châssis filme en permanence le fonctionnement de la cellule de pulvérisation du rang enjambé. Le module Ecoprotect L3 qui a fait ses premiers pas dans plusieurs propriétés de Charentes, semble permettre de protéger 35 à 40 ha dans une grande journée. La commercialisation de ce nouveau produit est désormais lancée.
           

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