Adossé au nouveau musée des Arts du Cognac, place de la Salle-Verte à Cognac, il existe un endroit un peu magique : l’Espace découvertes en pays du Cognac. Grâce à la puissance d’évocation de l’image, le touriste est invité à « ouvrir le focal », pour partir sur les traces de l’autre richesse du Cognac, son pays.
« Qu’avez-vous à Cognac d’autre que le Cognac ? » C’est en partie pour répondre à cette question des touristes – voire pour la susciter – que les élus de la communauté de communes de Cognac* ont créé cette « maison apéritive » qu’est l’Espace découvertes en pays du Cognac. Ouvrir l’appétit, donner envie, mettre en bouche… C’est un peu ça, la vocation du lieu d’accueil des visiteurs qui jouxte le nouveau musée des arts du Cognac. Ici on ne donne pas dans le pratique mais dans le suggestif. Pas d’information sur les hébergements, pas de dépliant sur les différentes offres touristiques… C’est du ressort de l’office du tourisme situé rue du 14-Juillet. Non, à l’Espace découvertes on préfère travailler sur de l’immatériel mais sur des bases bien réelles, celles des richesses patrimoniales de la région. Et elles sont nombreuses : églises romanes, dolmens, préhistoire, édifices gallo-romains, ponts, moulins, chemins de halage, sans oublier la beauté des paysages. Malheureusement, que constate-t-on ? Jusqu’à maintenant, dans le planning d’un touriste, la durée moyenne du séjour en pays du Cognac ne dépassait guère la demi-journée. Le temps de visiter une maison de Cognac et le tour était joué. Demain, on souhaiterait que le touriste s’attardât un peu plus sur le territoire, en prenant le temps de flâner dans l’arrière-pays. Tous les ans, 300 000 touristes passent par Cognac, ce qui fait de la cité de l’ouest-Charente la ville la plus visitée du département. En fixer ne serait-ce qu’un dixième pour quelques jours représenterait déjà une manne touristique.
Edité à de rares exemplaires en France, assez novateur dans son principe, l’outil conçu par la communauté de communes s’inspire du concept anglo-saxon de « centre d’interprétation ». Pour éveiller la curiosité, il s’appuie sur toute la faculté évocatrice du son et de l’image. Bornes interactives, théâtre d’objets, scénographie autour du fleuve Charente, film « vu du ciel »… Pour s’initier à la région, le visiteur a l’embarras du choix. Il peut pianoter à son gré sur une palette d’instruments. L’accès à l’Espace découvertes est libre et gratuit. Une demi-heure à 40 mn suffisent généralement à en faire le tour et toutes les informations sont délivrées dans les deux langues, français et anglais. Une boutique de jolis objets permet de garder un souvenir de son passage.
Ouvert le 26 juin 2004, l’Espace découvertes a accueilli l’an dernier 12 à 13 000 visiteurs, sur le simple bouche à oreille. Le public se compose de touristes français et étrangers mais aussi de « locaux » car le lieu est également fait pour eux. Durant l’hiver, il est arrivé à des Cognaçais de pousser la porte de l’Espace cinq ou six fois avec des amis. Cette année, la promotion du lieu va être un peu plus conséquente, sachant que la passerelle Espace découverte/musée des Arts du Cognac devrait fonctionner à plein. C’est Pascale Ordonneau qui est responsable de la structure tandis qu’Ana-Elisabeth Boissière en assure la communication.
Si la communauté de communes de Cognac regroupe 14 communes, l’Espace découvertes embrasse un territoire beaucoup plus vaste. En fait, sa sphère d’intérêt couvre tout le territoire de l’ouest-Charente – Rouillac, Jarnac, Châteauneuf… – ainsi que la partie limitrophe de Charente-Maritime. L’édition de fiches thématiques sur « tout ce qu’il y a à voir aux alentours » devrait servir comme autant d’invitations d’un « voyage à cœur ».
