Malgré les tumultes politiques ayant secoué le pays ces dernières semaines, le gouvernement tient à faire savoir qu’elle n’oublie pas la filière Cognac. Le président Emmanuel Macron a en effet annoncé que le nouveau Premier ministre, François Bayrou, se rendrait en Chine dans le but de faire avancer ce conflit qui menace les ventes du spiritueux charentais.
En octobre 2024, l’UE a imposé des droits de douane pouvant atteindre 45 % sur les véhicules électriques chinois, ce qui a conduit la Chine à réagir en imposant des droits de douane sur le cognac, perçus comme une attaque ciblée contre la France, qui a été un fervent défenseur des mesures tarifaires sur les véhicules électriques. Cette situation a eu un impact direct sur des entreprises européenne mais surtout charentaises telles que Hennessy, Pernod Ricard ou Rémy Cointreau, qui sont désormais confrontées à des dépôts exigés par la Chine, allant de 30 % à 40 % pour les importateurs de brandy de l’UE.
L’ancien Premier ministre Michel Barnier avait prévu de se rendre en Chine au début de l’année 2025 pour tenter de résoudre ce différend, mais son gouvernement a été censuré en décembre 2024, ce qui a mis un frein à ses efforts et laissé planer la crainte que le Cognac serait mis de côté pour d’autres sujets plus pressants. La mission de François Bayrou, bien que pas encore précisément planifiée, est donc une lueur d’espoir pour tenter de rétablir des relations commerciales plus favorables et de réduire les tensions qui affectent les ventes de cognac sur le marché chinois.
La visite de François Bayrou pourrait également permettre d’initier des discussions sur des solutions à long terme pour éviter de telles escalades à l’avenir. Les acteurs de l’industrie du cognac espèrent que des avancées pourront être réalisées, permettant ainsi de protéger ce secteur vital pour l’économie française et de maintenir l’accès au marché chinois, qui est l’un des plus importants pour le cognac.
source: Chine Magazine
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