La nouvelle vie d’André

11 mars 2009

andre_delphin.jpgConseiller agricole puis chef du département productions raisonnées à la Chambre d’agriculture 17, André Delphin fait partie de cette petite poignée de gens qui réussissent à incarner une profession, avec ses idéaux, sa profondeur, sa vérité. On appelle ça le feu sacré. Désormais, André s’engage vers une nouvelle vie et nous le regrettons, comme nous savons qu’il nous regrettera aussi.

 

Souvenir de cette salle immense du parc des expositions de Niort. Tous les ans, l’ITCF y organisait une grande réunion et une cohorte d’agriculteurs, 400, 500 peut-être plus y participaient. Des techniciens se relayaient à la tribune et parmi eux André Delphin. A l’heure où les ordinateurs portables n’étaient pas encore l’accessoire indispensable de toute intervention, ils avaient en commun cette capacité à tenir l’auditoire à l’écoute, parce qu’ils rentraient à fond dans les sujets et qu’ils ne trichaient pas. Le courant passait. Ce goût de la transmission aura nourri toute la carrière d’André Delphin. Peut-on d’ailleurs parler de carrière pour le parcours assez atypique de ce jeune homme du Val de Loire, né dans une famille de la petite paysannerie du Layon, côté cour plutôt que côté noble, élevage plutôt que vigne, qui passera trois ans dans la ferme de ses parents comme ouvrier agricole avant de « s’expatrier » en Charente-Maritime à l’âge de 23-24 ans. Il entre à la Chambre d’agriculture comme conseiller agricole et il y restera 37 ans. Grâce à la formation continue – mais imagine-t-on l’investissement personnel que cela a dû supposer – il obtient un diplôme d’ingénieur agricole. Technicien reconnu et respecté dans son domaine, celui des grandes cultures, André Delphin a le sens inné de l’animation de groupes. « Ce que j’ai fait, je ne l’ai jamais fait seul » confie-t-il. Sa passion : révéler les gens à eux-mêmes, les faire réaliser des choses dont ils ne se seraient pas crus capables. Car il a foi dans les hommes et dans leur intelligence. « L’important dit-il, c’est que les choses se construisent et les hommes aussi, c’est même cela l’essentiel. » Nommé par le directeur de la Chambre, Didier Gauchet, responsable de l’équipe des techniciens chargés des productions végétales, André Delphin va être amené à s’intéresser à la viticulture après le départ à la retraite de Bernard Boujut. Il le fera à la fois avec modestie, une grande curiosité intellectuelle et une attention aux gens du secteur. Souvenir de trois jours de voyage d’étude dans le Sud-ouest, où André Delphin s’emploie à faire s’émulsifier les idées. Malheureusement, il n’en ressortira pas grand-chose de concret, encore que… L’actualité récente des vins de pays charentais prouve que les idées sont toujours en fermentation. « Soyez courageux, pas naïfs mais optimistes, positifs et confiants » a-t-il conseillé à ses collègues et amis professionnels du secteur viticole réunis à Segonzac après une première fête de l’amitié à La Rochelle. André Delphin et son épouse ont trois grands enfants, tous brillants. L’un d’entre eux travaille à la Commission européenne, au sein de la direction s’occupant de l’aide humanitaire. Il a été l’un des collaborateurs d’Emma Bonino, le célèbre commissaire européen d’origine italienne. Cette passion pour l’humanitaire, le père et le fils la partagent. La nouvelle vie qu’André Delphin s’est choisie a sans doute beaucoup à voir avec cette cause. André a souhaité que les gestes d’amitié qui lui ont été prodigués lors de son départ aident à la création d’une école en Afrique.

Autour du 10 juillet, le successeur d’André Delphin, Francis Haberstock, a rejoint définitivement La Rochelle. Originaire d’Ariège (et aussi d’Alsace comme son nom le laisse entendre), ingénieur agronome diplômé de Paris-Grignon, il était jusqu’à présent en poste à la Chambre d’agriculture des Pyrénées-Atlantiques où il s’occupait des productions végétales, de la qualité de l’eau et aussi de quelques appellations viticoles. Le paysage de Charente-Maritime devrait lui paraître assez familier, les montagnes en moins.

Les Ets Chaignaud décroche le Trophée de meilleure concession Same

Au cours de l’année 2003, M. Daniel Chaignaud, le responsable de la concession Same à Reignac en Charente, a été le meilleur vendeur de tracteurs de cette marque en France. Ce trophée lui a été remis en présence de l’ensemble des responsables de la société dans l’usine de Treviglio en Italie. La société Chaignaud, qui chaque année vendait 35 à 40 tracteurs par an, a connu un net développement de son activité en 2003 puisque ses ventes annuelles ont été supérieures à 45 modèles. L’entreprise travaille sur un large secteur viticole et les performances de la gamme de tracteurs étroits Frutteto ont permis de capter l’intérêt de nombreux viticulteurs. Les modèles standards ont aussi connu un certain succès dans les zones céréalières des deux départements. M. Daniel Chaignaud reste assez optimiste pour l’année 2004, car l’arrivée en vigne de la nouvelle gamme Dorado est une évolution intéressante sur le plan technologique.

 

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