Des performances attractives et une terre « bien travaillée »

18 décembre 2019

Fabien et Laurent Marie à Réaux sur Trèfle ont testé l’ Émisol sur leur exploitation durant quatre à cinq jours au mois de juillet dernier. La situation de leur vignoble constitué de vignes palissées et implanté dans des zones assez planes, des coteaux bien pentus et aussi dans des sols différents est représentative des conditions de travail courantes dans la région de Cognac. Leurs retours d’expériences sont riches d’enseignements car les deux jeunes viticulteurs portent de l’intérêt à toutes les pratiques de mécanisation viticoles.

      L’un des centres d’intérêt actuel de F et L Marie est l’adaptation des méthodes d’entretien des sols à la montée en puissance des exigences environnementales et à l’évolution climatique. Les itinéraires culturaux qu’ils ont mis en place tiennent aussi compte de la nature des terres (70 % de terres de champagne lourdes et 30 % de Doucins) et de la topographie des parcelles.

 

Une volonté de réduire l’utilisation des herbicides

      D’une manière générale, les dessous des rangs sont désherbés chimiquement en ayant le souci de limiter les applications d’herbicides. Les deux viticulteurs envisagent dans l’avenir de limiter le contrôle chimique des adventices à la période printanière. Leur souhait serait de réaliser des interventions mécaniques à partir de la mi-mai pour contrôler la flore d’adventices. Actuellement, ils n’ont pas encore franchi ce cap en raison des besoins en matériel et en main-d’œuvre que suscite le travail mécanique sous le rang. Les interlignes, dans les situations planes ou de coteaux moyens sont enherbées et cultivées mécaniquement une allée sur deux. Un passage de lames interceps est généralement effectué au cours de l’été du côté des allées cultivées mécaniquement. Dans les situations de coteaux les plus forts, les problématiques d’érosion ont conduit les deux viticulteurs à enherber toutes les interlignes pour tenir la terre. L’utilisation d’équipements mécanique dans les situations accidentées s’avère aussi complexe à mettre en œuvre.

 

La terre et les herbes « doivent être prises » au bon moment

      Les jeunes plantations jusqu’à la quatrième feuille (environ une surface de 5 à 7 ha/an) sont entretenues mécaniquement durant toute la saison avec des passages de lames interceps. Le travail est effectué avec un châssis interceps monté à l’avant d’un tracteur. F et L Marie ont un vécu du travail mécanique de l’intercep sur des surfaces significatives ce qui leur permet d’être en mesure d’en apprécier l’intérêt et les limites : « L’utilisation du châssis avant avec deux lames intercep nécessite une attention de conduite soutenue quelles que soit les situations. Dans les coteaux et les pentes, l’adaptation des réglages est encore plus fréquente. Le passage des lames intercep est un travail qui nécessite des compétences de conduite. Le matériel fonctionne bien sur des sols bien ressuyés et en présence de flores d’herbes pas trop hautes. Il ne faut pas se laisser déborder par l’herbe sinon la qualité du travail et le débit de chantier s’en ressentent. La terre et les herbes doivent être prises au bon moment. L’entretien des 7 ha hectares de jeunes vignes entre le début du mois d’avril et la fin de l’été mobilise du temps et nécessite de la réactivité. La généralisation de cette pratique sur la totalité de notre vignoble ne nous paraît pas possible avec un seul chauffeur et un seul équipement ».

 

L’ Émisol, un outil bien pensé et ayant un débit de chantier élevé

      L’équipement d’Adrien Boisnier a tout de capté l’intérêt de F et L Marie. Ils considèrent que le fait de multiplier le débit de chantier par deux en cultivant l’interceps de deux rangs de vignes est une évolution importante dans le contexte actuel de réduction des intrants phytosanitaires : « Quand on a l’esprit mécanique, l’outil d’A Boisnier est vraiment bien pensé. Sa conception à la fois robuste et technologique est magnifique. Les performances en matière de débit de chantier sont réellement attractives. Le fait de pouvoir cultiver simultanément l’intercep de deux rangs de vigne nous paraît particulièrement intéressant au printemps. À cette période les fenêtres d’interventions pour cultiver la terre dans de bonnes conditions sont limitées. Il ne faut pas se laisser déborder ! L’encombrement du matériel ne nous a pas posé de problèmes car nous utilisons depuis quelques années, une rogneuse deux rangs complets tractés Provitis ».

 

Une qualité de travail comparable à celle des équipements entre roues

      L’essai de l’Emisol pendant plusieurs jours a permis à F et L Marie d’appréhender le fonctionnement du matériel dans une diversité de situations : « Nous avons essayé l’Émisol pendant 4 à 5 jours dans différentes parcelles et notamment dans des coteaux sérieux. Les manœuvres de l’outil au niveau des tournières s’effectuent sans difficultés dans des conditions identiques à celle d’un tunnel de pulvérisation confiné. Après une phase de prise en main l’appareil, l’utilisation s’est avérée facile. Les systèmes de contrôles de profondeur et de centrage des interceps nous ont paru efficaces. Ils représentent un élément indispensable sur ce matériel car le chauffeur n’est pas en mesure de voir et de contrôler le fonctionnement des deux interceps montés sur les bras extérieurs. Dans nos vignes palissées planes ou de coteaux, l’Émisol a fonctionné à une vitesse de 5 à 6 km/h. La qualité d’ameublissement du sol et la destruction des couverts végétaux ont été bonnes et même meilleure qu’avec le châssis interceps à l’avant du tracteur. On a retrouvé une qualité de travail que l’on avait avec des outils installés entre les roues des tracteurs. Sur le plan de la conduite, c’est un appareil qui doit être confié à des chauffeurs expérimentés. L’Émisol présente un réel intérêt qui devra se concrétiser dans la durée »

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