Raffinement à tous les étages dans le nouveau site internet du BNIC. Vitesse, confort de navigation, richesse du contenu, plaisir de l’œil… L’interprofession du Cognac a visé juste pour rajeunir son exposition sur le net. Un enjeu stratégique de taille : 450 000 internautes ont visité le site www.cognac.fr en 2005, une fréquentation en progression constante.
Webmestre au BNIC, c’est Anne-Marie Michenaud qui a coordonné la refonte du site internet de l’interprofession, avec le soutien du service informatique maison. Un groupe de pilotage composé de représentants du négoce et de la viticulture a décidé des grandes options, tandis que la réalisation pratique (et graphique) du site était confiée à Stéphane Charbeau, un « pro » du webdesign et du multimédia installé à Cognac (société n.141.com). L’idée était de combiner la vocation un peu encyclopédique de l’interprofession – « tout savoir sur le Cognac » – à une présentation grand public, attractive, voire ludique. Pari réussi. A la notion de site de référence, totalement préservée, vient s’adjoindre un côté inter-actif et convivial très dans l’air du temps. Mieux, le site parvient à résoudre d’astucieuse façon l’éternelle problématique de l’hétérogénéité du public d’internautes. Quand certains recherchent des informations sur la manière de produire le Cognac, d’autres souhaitent savoir comment le boire ou encore l’acheter. De quelle manière répondre le mieux possible à ces attentes diverses ? Grâce au petit navigateur de recherche qui déboule du fond d’écran, telle un cabochon serti de plusieurs gemmes, l’internaute est invité à choisir son univers : bleu pour « Consommation & actualités », vert pour « Tout sur le Cognac », rouge pour « Maisons & Producteurs » et jaune pour « Espace professionnel ». Ne reste plus qu’à jeter son dévolu sur l’un de ces espaces et à ouvrir les rubriques. Et là, petit miracle, ça marche et vite encore. Confort de navigation – même pour les néophytes – vitesse de déroulé des pages, instantanéité du retour au menu… la mécanique fonctionne sans à-coups ni raté. Mais, à côté de cette réassurance technique, il faut insister sur l’intelligence du contenu, qui se prête à plusieurs niveaux de lecture. Au détour d’un chapitre sur la méthode de distillation Cognac, plaisir, d’un simple clic, de pouvoir lire le décret de 1938 « dans le texte » ou encore d’apprendre grâce à une définition extraite du glossaire que le brouillis titre entre 27 et 30 % vol. (tient, on avait oublié). Satisfaction encore de tomber un peu par hasard sur quelque chose dont on a toujours besoin mais dont on ne se souvient jamais : la méthode de conversion de l’hl d’AP en bouteilles et caisses. Ainsi saurez-vous qu’un hl AP donne 360 bouteilles, soit 30 caisses de 12 bouteilles. Qu’une bouteille contient 28 cl AP et qu’une caisse en contient…12 fois plus, donc 3,36 litres d’AP. Dans l’Espace professionnel, ouvert à tous et identifié par la couleur jaune, une nouvelle rubrique aborde de manière très complète la vie interprofessionnelle, le rôle et les missions du BNIC. Un organigramme permet notamment de mettre un nom sur une fonction, au détail près. Précieux. Au passage, la rubrique AOC Cognac a également été étoffée, actualité professionnelle oblige. Mais tout le monde n’est pas plongé dans la filière. Le visiteur intéressé par des choses plus légères, comme par exemple l’art de confectionner des cocktails, saura tout du Pink love, cocktail « tendance » reposant sur l’heureux mélange d’un trait de liqueur de framboise, de Champagne frappé et de 2 cl de Cognac (vous rajouterez 2 ou 3 framboises pour la couleur). Le gastronome n’ignorera rien des secrets de la nage de langoustine : un petit morceau de céleri-rave, un blanc de poireau, 1/3 de litre de vin blanc sec et quelques brins de ciboulette fraîche, pour le fun. Mais le gros des internautes survolera ces fariboles pour fondre sur « Maisons & Producteurs », l’espace de loin le plus visité. Sur les 450 000 visiteurs du site en 2005, environ 70 % sont venus y chercher des informations sur les marques, petites ou grandes. Même s’il n’est pas marchand, le site interprofessionnel revêt donc une vraie dimension commerciale, à ne pas négliger. C’est ce qu’a souligné Jérôme Durand, le nouveau directeur du département « marketing et communication » du BNIC. Ce dernier a évoqué le devoir de déontologie qui amenait l’interprofession à veiller à la stricte égalité de traitement entre les 811 vendeurs directs et négociants enregistrés sur le site (chiffre issu de la dernière mise à jour adressée aux ressortissants). Ainsi, pour la présentation de ses marques, chacun a-t-il droit à quatre photos par marque, avec des tailles de visuels harmonisées, autant que faire se peut. Et bien sûr, prévaut l’ordre alphabétique (en dehors des tris possibles ou de la recherche avancée sur un nom). Ainsi, en tête de liste figure le nom de l’Abbaye, Gaec de l’Abbaye plus précisément. Sur le site web accessible en ligne, on apprend que la famille Madé « cultive la terre et la vigne à Asnières-la-Giraud en Charente-Maritime depuis des générations », qu’elle commercialise Pineau des Charentes, Cognac et pétillant de raisin. « Viticulture… une passion » indique un petit message déroulant. Les opérateurs sont joignables à partir des coordonnées – électroniques ou pas – communiquées sur cognac.fr. « Nous transmettons les informations de base mais pour les démarches commerciales, nous nous retirons. Nous servons uniquement de relais », précise A.-M. Michenaud. Le référencement sur le site interprofessionnel est gratuit, à charge pour les ressortissants intéressés de fournir les renseignements utiles. Quelques animations flash émaillent le site du BNIC. L’une d’entre elles concerne une carte interactive qui permet de localiser les opérateurs par un effet de loupe. A la demande, l’itinéraire apparaît à l’écran. Un mappy.fr versus Cognac. Cette carte des crus, on la retrouve d’ailleurs dans deux autres parties du site : dans l’univers « Tout savoir sur le Cognac », à la rubrique Région et cartes ainsi qu’à la rubrique Bonus (possibilité de téléchargement). « Dans la logique des internautes, cette redondance n’est pas gênante, elle se justifie même », commente le webmaster. Au chapitre des animations flash, à signaler une petite merveille du genre, l’animation qui retrace la méthode de distillation charentaise (Espace « Tout savoir sur le Cognac », rubrique Elaboration, sous-rubrique Distillation). Un support pédagogique idéal pour les enseignants qui voudraient s’en saisir. Au fait, voulez-vous tester vos connaissances sur le Cognac ? Rien de plus facile. Rendez-vous à la rubrique Quizz… et vous serez surpris. Si les niveaux ★★★ et VSOP ne posent pas de réelles difficultés, vous risquez de trébucher sur la marche XO. Mais blessure d’amour-propre n’est pas mortelle.
La version anglaise du site est attendue fin décembre. Devraient suivre, courant premier semestre 2006, cinq autres traductions, totales ou partielles, en allemand, espagnol, russe, japonais et chinois.
Lancé en janvier 1999, le site du BNIC avait subi un premier lifting en septembre 2001. Avec la mouture 2005, le site franchit une nouvelle étape, plus marquante. Une simple balade sur les autres sites interprofessionnels de la vigne et du vin permet de mesurer l’avance qualitative de cognac.fr. Friser l’exhaustivité sans être barbant, voilà une belle gageure, réussie par le groupe de travail internet et le pilote du projet. « Notre exposition sur le net prend des proportions importantes. Elle devient un outil stratégique pour l’interprofession et pour le Cognac », estime Jérôme Durand. Les chiffres de fréquentation viennent confirmer cette impression : 35 % de visites en plus depuis 2004 et 50 % sur deux ans. Tous les jours, 1 250 internautes se connectent à cognac.fr. La toile se démocratise et devient un accès majeur à l’information, notamment l’information institutionnelle. Pour le choix de l’angle, l’échafaudage des idées et la construction du raisonnement, continuez de faire confiance aux journaux !
0 commentaires