Chaque fin d’année, la Chambre d’Agriculture de Nouvelle-Aquitaine compile les conclusions d’un an d’observations des maladies de la vigne. Voici le résumé de l’année écoulée :
Excoriose
- En 2024, des symptômes d’excoriose ont été observés sur 9 des 32 parcelles suivies, traitées ou non traitées. Les symptômes sont en légère augmentation cette année : 2.1% des ceps touchés. 3 parcelles sont touchées entre 10 et 20% des ceps.
- Prophylaxie : Repérer les parcelles touchées, éliminer lors de la taille un maximum de bois atteints et les brûler (faire une demande d’écobuage auprès de la mairie ou des pompiers) ; Maîtriser la vigueur de la vigne ; Observer régulièrement les ceps afin de détecter les premiers foyers ; Privilégier une taille longue plutôt qu’une taille courte.
Eutypiose
- L’Ugni blanc est classé parmi les cépages sensibles à l’eutypiose. Pour mémoire, dans la région de Cognac, entre 2003 et 2005, environ 20% des ceps d’Ugni blanc exprimaient des symptômes foliaires. Le taux d’expression des symptômes en 2024 est particulièrement faible. Il est de 3.9%. La quantité de ceps symptomatiques diminue drastiquement depuis 21 ans. Ainsi, de moins en moins de ceps sont symptomatiques et ils n’expriment que faiblement la maladie. L’Eutypiose n’impacte donc que très ponctuellement la production.
- Prophylaxie : Après chaque période de taille, retirer de la parcelle et brûler les souches et parties de ceps mortes, sources d’inoculum, qui contaminent ensuite les plaies de taille. Tailler le plus tard possible : les plaies sont moins sensibles au champignon lorsqu’elles sont réalisées au plus proche de la période des pleurs. Eviter les grosses plaies de taille. Brûler ou mettre à l’abri de la pluie les tas de souches.
- Recépage : Au moment de la taille d’un cep atteint, couper le tronc ou le bras dans une partie saine, suffisamment bas pour que les symptômes de nécrose ne soient plus visibles (pratique à effectuer durant les pleurs).
Esca et BDA
- En 2024, les symptômes d’esca/BDA sont moins visibles, avec un taux d’expression de 5.7%. La tendance de l’expression de la maladie augmente très légèrement sur les 21 dernières années. Trois années sont plus marquées : 2012, 2014 et 2017 (plus de 12% des ceps atteints). Deux dynamiques : une forte progression jusqu’en 2014 puis, exception faite de 2017, une tendance à diminuer et enfin fluctuer légèrement d’année en année. A la suite de l’ajout de jeunes parcelles en 2018, le pourcentage moyen de ceps atteints a baissé en toute logique. Les symptômes plus marqués en 2023 s’estompent en 2024. L’expression des symptômes, qu’ils soient faibles ou forts, diminue en 2024.
- Prophylaxie : Retirer de la parcelle et brûler les souches et parties de ceps mortes, sources d’inoculum (ne pas les laisser en bordures des parcelles). Limiter autant que possible les plaies de taille (éviter les tailles mutilantes) et laisser des onglets de dessèchement (éviter les plaies trop rases). Généraliser la taille tardive et tailler par temps sec. Préférer les modes de taille respectant les mêmes trajets de sève d’une année sur l’autre (exemple du système Guyot-Poussard). Ne pas fertiliser de façon excessive.
- Recépage : Au moment de la taille d’un cep atteint, couper le tronc ou le bras à un niveau suffisamment bas pour que les symptômes de nécrose ne soient plus visibles (pratique à effectuer durant les pleurs).
L’ensemble du rapport est à retrouver en suivant ce lien :
source: Chambre d’Agriculture Nouvelle-Aquitaine
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