Manque d’exaltation pour ne pas dire léger sentiment de démission du côté de l’Association de restructuration du vignoble charentais et de son président Pascal Gonthier, où des procédures bien rodées ne suffisent pas à masquer une activité à mi-charge.
Quand Pascal Gonthier est enflammé, ça s’entend ; quand il est apatyque, ça se sent aussi. Son humeur relevait plutôt de la seconde version lors de l’A.G. de l’association de restructuration, le 6 mars dernier à Saintes. Ce jour-là, il nous l’a joué plutôt sur le mode « le président s’ennuie » et comment ne pas l’excusez sinon le comprendre. A froid, les chiffres de la reconversion ne suscitent guère l’enthousiasme. Après une « embardée » en 2000, les plantations se sont bien ralenties depuis. En 2002, il s’est planté environ 180 ha de cépages autres, une surface en nette diminution par rapport à l’année précédente et 2003 est partie pour connaître une tendance identique à la baisse. Exception faite des années 1999 et 2000 où les deux départements charentais se situaient au coude à coude, la Charente-Martime tient de nouveau la corde de la diversification. Il se sera planté, en 2002, 103 ha en Charente-Maritime contre 75 en Charente, avec, par contre, une répartition identique des couleurs entre les deux départements : trois quarts rouges et un quart blanc (148 ha de rouge et 30 ha de blanc). Globalement, de 1999 à 2002, la reconversion aura porté sur 1 500 ha.
L’association de restructuration a décidé de maintenir la cotisation d’adhésion à 10 euros, en portant à 40 euros (10 euros de plus) les frais de dossier pour 2003. « L’instruction des dossiers est bien rodée, elle ne suscite pas de problème majeur, ni de problème mineur du reste. Nous sommes en vitesse de croisière au niveau du fonctionnement de l’association » a constaté de manière volontaire atone P. Gonthier. Dans la demi-seconde, le même a pourtant retrouvé suffisamment de tonus pour « secouer le cocotier » – « Souhaitons-nous ou non reconvertir dans cette région ? », « veut-on impulser une énergie nouvelle à la reconversion ou veut-on en rester là ? Les vins de pays charentais étaient présentés comme une porte d’avenir. Malheureusement, je constate qu’il n’y a pas foule pour emprunter cette voie. » Blues, quand tu me tiens !
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