La suppression de l’Agence Bio, adoptée par le Sénat, suscite une vive inquiétude. Ce choix met en péril une filière en crise et interroge sur l’absence de concertation préalable.
Le récent vote des sénateurs en faveur d’un amendement supprimant l’Agence Bio a déclenché une vague de réactions négatives. Cette décision entrainerait un transfert de missions encore flou, soit à FranceAgriMer, soit au ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Les Jeunes Agriculteurs et la FNSEA dénoncent l’absence de consultation des organisations professionnelles agricoles. Cette méthode, jugée précipitée, contraste avec la nécessité d’une réflexion globale sur le rôle des agences intervenant dans le secteur agricole.
Sur le fond, ce choix inquiète profondément. Alors que l’agriculture biologique traverse une crise majeure, les acteurs de la filière ont besoin de soutien et non d’un affaiblissement supplémentaire. En remettant en cause l’Agence Bio, c’est un pilier central de cette filière qui est fragilisé.
Un rôle central pour la filière bio
L’Agence Bio ne se limite pas à une mission administrative. Elle est un espace unique de dialogue et de coordination, rassemblant agriculteurs, distributeurs et autres parties prenantes. Elle joue également un rôle essentiel dans la promotion et le développement de l’agriculture biologique en France. Sa suppression risque de désorganiser la filière et d’aggraver les difficultés actuelles.
L’agriculture biologique est déjà sous tension. Avec 30 % des produits bio consommés en France provenant des importations, la souveraineté alimentaire de ce secteur est en danger. En parallèle, les prix payés aux producteurs bio restent insuffisants pour couvrir leurs coûts de production, exacerbant une consommation déjà en déclin.
Une politique budgétaire en question
Cette décision s’inscrit dans un contexte plus large de réduction du budget agricole. Les Jeunes Agriculteurs et la FNSEA déplorent vivement le coup de rabot de 285 millions d’euros discuté au Sénat. Ils appellent le Gouvernement et les parlementaires à préserver un budget agricole solide, indispensable pour accompagner les agriculteurs, en particulier ceux touchés par des crises sectorielles.
Un appel à la mobilisation
Face à cette situation, les acteurs du secteur bio demandent une mobilisation rapide pour soutenir la filière. Préserver l’Agence Bio, ses missions et ses moyens est une priorité pour garantir la pérennité de l’agriculture biologique en France.
L’enjeu dépasse les simples considérations budgétaires. Il s’agit d’accompagner des agriculteurs engagés, répartis sur tout le territoire, qui participent à la transition écologique et répondent aux attentes croissantes des consommateurs en matière de durabilité et de qualité.
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