2012 : Un début de cycle végétatif très préoccupant

24 juillet 2012

La Rédaction

Les années se suivent et ne ressemblent pas ! 2011 : un bon débourrement, suivi de trois mois de sécheresse intense, des vignes souffrant de stress hydrique et une deuxième partie de campagne humide qui a sauvé les rendements. 2012, c’est exactement l’inverse : un débourrement difficile et étalé, suivi de trois mois d’humidité. Ce contexte de production a engendré une série d’événements défavorables, un taux de débourrement à peine moyen, une pousse hétérogène, une floraison perturbée et étalée et une pression de mildiou exceptionnelle. Souhaitons que la deuxième partie du cycle végétatif soit plus propice au développement de la vigne.

 

 

Le cycle végétatif 2012 va encore marquer les esprits en raison à la fois d’une succession d’événements climatiques perturbant le développement de la vigne et des conséquences agronomiques de l’année 2011. Dès le débourrement, l’apparence d’inflorescences très moyennes et une sortie de bourgeons hétérogène ne laissait pas augurer d’un potentiel de production pléthorique. Les décalages de stades végétatifs importants observés durant la première décade de mai ne se sont pas réellement lissés au fil des semaines, car le climat n’a pas été de la partie jusqu’au 25 juin. Au début de la floraison (vers le 8 au 12 juin selon les secteurs), des rameaux de 1,40 m côtoyaient des pousses de seulement 70 cm dont les inflorescences accusaient un net retard. Le fait que le processus de floraison se soit étalé pendant presque deux semaines n’est pas une réelle surprise car le climat très versatile durant cette période n’a pas non plus facilité les choses. Les fortes amplitudes thermiques d’un jour à l’autre et la fréquence des précipitations durant les 20 premiers jours de juin font craindre que la pollinisation ne soit pas passée dans les meilleures conditions. Dans un certain nombre de secteurs, des phénomènes de chlorose se sont extériorisés, ce qui accentue localement les risques de mauvaise floraison. A tout cela se rajoute une virulence du mildiou exceptionnelle depuis la fin mai. La moindre faille dans le dispositif de protection s’est transformée en avarie et des dégâts sur inflorescences et de rot gris sont apparus à partir de la mi-juin. La première partie du cycle végétatif 2012 très délicate représente une véritable inquiétude vis-à-vis du niveau de productivité de la future récolte.

Une apparence de grappes hétérogène  l’issue de la floraison

Indéniablement, l’apparence de jeunes grappes à la fin de la floraison est très hétérogène d’une parcelle à l’autre dans toutes les propriétés de la région délimitée. Les belles vignes côtoient les moins belles et les craintes pour le potentiel de la future récolte vont « bon train ». Les appréciations visuelles du potentiel de production dans les semaines suivant le débourrement ou à la fin de la floraison s’avèrent souvent très aléatoires car, durant le reste du cycle végétatif, il peut se passer beaucoup de choses. Pour l’instant, le seul constat objectif est qu’en 2012 la climatologie des mois d’avril, mai et juin a été propice à une succession d’événements défavorables propres à ce millésime et liés aussi aux conséquences de l’année 2011 très atypique. Néanmoins, le volume et la qualité d’une récolte qui interviendra pas avant trois mois repose en grande partie sur l’évolution de la structure des grappes (nombre de baies et leur taille) et de leur potentiel de maturité. L’ugni blanc possède une réelle aptitude à produire de grosses grappes et de belles baies quand la climatologie est de la partie. Faire des pronostics de rendement en cette fin de mois de juin dans un contexte d’année comme 2012 est donc périlleux, même si certains éléments sont connus.

La non-diffusion des comptages d’inflorescences amplifie la suspicion autour de la future récolte

p14.jpgUn travail rigoureux d’évaluation du potentiel de production est conduit depuis 1979 par l’équipe de la Station Viticole du BNIC qui procède à trois types de mesures : un comptage d’inflorescences fin mai, une mesure de capture de pollen à la fin de la floraison et la réalisation de contrôles de maturation sur un réseau de 52 parcelles de références (réparties dans l’ensemble de la région délimitée). Les comptages d’inflorescences représentent une information de début de saison qui interfère de manière significative sur la quantification finale du potentiel de production. La juste appréciation du niveau de production est la conjonction des trois sources d’informations évoquées précédemment. Cela débouche chaque année sur une prévision fiable à partir de la fin août ou début septembre. Les informations concernant le potentiel d’inflorescences et les captures de pollen sont habituellement communiquées par les services du BNIC après l’aboutissement de chacune de ces mesures. Or, cette année, l’interprofession n’a pas encore diffusé les résultats des comptages d’inflorescences réalisés fin mai. Cette situation ne conforte-t-elle pas un peu plus le climat de suspicion vis-à-vis de la future récolte 2012 ? L’absence d’information fiable sur ce sujet laisse place à des échos divers, plus ou moins bien « sourcés » et malheureusement profondément déformés par rapport à la réalité. Cette stratégie de non-diffusion d’information est-elle cohérente par rapport au contexte de tension actuel sur les approvisionnements de vins de distillation et d’eaux-de-vie ? Un certain nombre d’observateurs avisés s’interrogent sur le bien-fondé de cette attitude. Entretenir le doute autour du premier élément caractérisant le potentiel de production dans une année comme 2012 peut se comprendre dans l’attente des résultats de captures de pollen qui, malheureusement, ne seront peut-être pas plus fiables compte tenu des phénomènes de millerandage probables et de la pression de mildiou. Jouer la carte de la transparence en faisant état des limites de ce travail en raison du contexte très particulier du millésime n’aurait-il pas été plus opportun que la non-information qui devient en tout état de cause une véritable information.

L’impact du difficile cycle végétatif 2011 se ressent en 2012

L’hiver doux et sec laissait augurer un débourrement précoce après une fin de saison 2011 qui avait suscité beaucoup d’interrogations. Un certain nombre de viticulteurs consciencieux se demandaient au mois de décembre dernier comment les vignes allaient supporter la terrible sécheresse 2011 et la phase de redémarrage du cycle végétatif tard en saison. Après plusieurs mois de stress hydrique d’une rare intensité, une grande majorité de parcelles, qui avaient extériorisé des symptômes de sécheresse à partir de début juin, avaient stoppé la croissance végétative. Les vignes avaient atteint leur développement maximum en une surface foliaire assez réduite. Les grappes courant juin avaient beaucoup de mal à grossir et beaucoup d’observateurs se demandaient si les vignes « allaient pouvoir tenir le coup » jusqu’aux vendanges. A partir de la mi-juillet, un climat redevenu humide et frais a persisté jusqu’à la fin septembre. La vigne, à la faveur des précipitations abondantes, a repris sa croissance végétative en août, septembre et octobre, et de belles attaques de mildiou mosaïque ont parfois entraîné des défoliations précoces (dans les situations où les protections cupriques de fin de saison n’ont pas été suffisantes). Après la chute des feuilles, les sarments sont restés « pleins » de sève tard en saison et l’émission de petits rameaux s’est produite fin novembre et début décembre. Ce phénomène rarissime, qui attestait d’une certaine activité « végétative », a inquiété beaucoup de viticulteurs. Ils se demandaient, d’une part, si la phase de dormance hivernale allait s’enclencher et, d’autre part, si le prolongement aussi tardif de la phase végétative ne pouvait pas pénaliser l’activité et les mises en réserves.

Le rôle des misesen réserves vis-à-vis de la fertilité 2012

Vincent Dumot, l’ingénieur chargé des expérimentations viticoles à la Station Viticole du BNIC, estime que le cycle végétatif 2011 a malmené les souches dans des proportions qui restent difficiles à évaluer : « Il faut reconnaître que les conditions de production en 2011 ont sûrement eu des conséquences sur les ceps de vignes, mais de façon très variable selon les situations. Dans le courant du mois de juin 2011, on a constaté que des parcelles souffraient beaucoup et d’autres moins. L’incidence du stress hydrique s’est accentué début juillet et les baies avaient du mal à grossir. L’abondance des pluies par la suite nous a laissé à penser que beaucoup de parcelles s’étaient refaites. En fait, le cycle végétatif a repris en utilisant les fumures apportées au printemps que l’absence de pluies n’avait pas permis aux souches d’utiliser. D’autre part, la sécheresse avait limité la minéralisation de la matière organique qui, à la faveur du climat humide de l’été, a repris “de plus belle”. On a assisté à une croissance végétative qui a duré très tard en saison. Dans un premier temps, le beau temps d’octobre nous a laissé à penser que les mises en réserves allaient se faire dans de bonnes conditions. En effet, à la suite d’années très sèches comme 2003 ou 2005, les vignes après la récolte avaient conservé un feuillage fonctionnel tard en saison et lors des printemps suivants, la qualité des débourrements avait été bonne. Or en 2012, on a observé fin mai un problème de fertilité avec généralement la présence d’une seule grappe par sarment et d’une grosse vrille issue d’une ébauche d’inflorescence. Durant la première phase du cycle végétatif, du débourrement à la floraison, le développement de la vigne s’effectue en utilisant les réserves en composés glucidiques accumulées à l’automne précédent. Ce n’est qu’ensuite que l’alimentation directe par les racines prend le relais. On ne peut pas écarter l’hypothèse de l’incidence des réserves glucidiques insuffisantes pour expliquer la moindre présence d’inflorescences ou les phénomènes de filage. »

Gels d’hiver et de printemps ont détruit des bourgeons

L’épisode de froid intense du mois de février n’est pas non plus étranger à un débourrement de moins bonne qualité dans divers secteurs de la région délimitée réputés froids (les zones basses, les effets microclimat). Après un mois de janvier doux, les températures ont chuté progressivement pour frôler plusieurs matins de suite – 13 à – 16 °C. Ces niveaux de températures ont « malmené » les tissus végétaux des jeunes plants qui avaient mal aoûté à l’automne dernier. Des niveaux de mortalité très importants, de l’ordre de 50 à 70 %, ont été observés un peu partout dans le vignoble dans les plantations 2011. Le phénomène a été généralement amplifié par des défoliations précoces à l’automne dernier (suite au mildiou) et par l’absence de chaussage avant l’hiver. Il semble également que les viticulteurs ayant effectué des plantations en janvier 2012 ou des entreplantations constatent un niveau d’échec de pousse spectaculaire. Ces éléments confirment l’incidence des températures proches de – 15 °C sur les tissus végétaux. La présence d’une proportion de bourgeons « sourds » plus importante dans les parcelles adultes les plus basses laisse aussi à penser que les basses températures ont fait quelques dégâts. En tout début de cycle végétatif, à la mi-avril et à la mai, lors de deux ou trois matinées, les températures minimales qui sont descendues entre –] 1 à – 2 °C dans les zones basses ont « enrhumé » et grillé des bourgeons. Le cumul des effets gels d’hiver et de printemps a aussi pénalisé la qualité du débourrement 2012.

Mai n’a pas « lissé » l’hétérogénéité des stades végétatifs

Le climat du printemps avec de fréquentes séquences fraîches et humides n’a pas contribué à favoriser un démarrage homogène du cycle végétatif. Après un mois de mars très sec, avril a fait basculer le climat dans l’humidité persistante. 200 mm de pluies en trois semaines, du jamais vu ! La fréquence des pluies s’est accompagnée de fortes variations de températures. La sortie des premières feuilles a commencé doucement à partir de la fin avril, à la faveur d’une alternance de journées plus chaudes et très fraîches. La sortie des bourgeons s’est étalée pendant 2 à trois semaines et au 10 mai des pousses ayant quatre feuilles talées côtoyaient des bourgeons au stade pointe verte. La qualité de la sortie était aussi très variable d’une parcelle à l’autre mais, d’une façon générale, une proportion de bourgeons plus importante n’a pas débourré. Le taux de débourrement en 2012 est globalement inférieur à celui des trois dernières années. Ce phénomène s’explique par la conjonction de divers éléments : des mises en réserves souvent plus limitées à l’automne 2011, les gels d’hiver et de printemps, et la vulnérabilité des ceps à l’apparition de symptômes précoces d’eutypiose. Le climat du mois de mai avec de fréquentes précipitations (mais un cumul mensuel dans la moyenne de 60 à 70 mm) et toujours une alternance de fraîcheur et de douceur n’a pas contribué à lisser les différences de stades végétatifs entre les différents rameaux d’une même souche. Fin mai, des rameaux de plus d’un mètre côtoyaient des pousses de 50 cm et ces écarts de développement ont perduré tout le mois de juin.

Des conditions de floraison incertaines en juin

Le mois de juin a été pluvieux puisqu’en moyenne 100 mm de précipitations ont été enregistrés sur les deux départements (avec de gros écarts). Pas une seule semaine sans pluie et des températures certaines journées bien en dessous les valeurs moyennes. La floraison des cépages précoces (merlot et colombard) a commencé vers le 2 au 5 juin alors que celle des ugni blancs est intervenue avec une semaine de décalage. La floraison a duré cette année 10 à 14 jours, car toutes les inflorescences présentes sur les souches n’avaient pas atteint le même stade de développement. Au 20 juin, il n’était pas rare d’observer sur un même cep des grappes au stade grains de plomb et d’autres en pleine fleur. Le climat capricieux pendant cette période, une alternance de chaleur, de pluies et de fraîcheur laissent craindre que la pollinisation ne se soit pas déroulée dans les meilleures conditions. L’apparition de symptômes de chlorose plus fréquents dans diverses zones de la région délimitée au moment de la floraison aura aussi localement perturbé l’alimentation des ceps de vigne. Cette année, les applications préventives de chélates au sol se sont révélées efficaces dans les îlots naturellement sensibles à la chlorose. L’incidence des fortes fluctuations quotidiennes du climat au cours d’une période de floraison aussi longue est actuellement difficile à apprécier, même si l’ugni blanc est un cépage assez peu sensible à la coulure. Ne va-t-on pas assister d’ici le 14 juillet à un phénomène de millerandage et de tri de baies important ? Si c’était le cas, la perspective d’obtenir une récolte d’un volume de 100 à 120 hl/ha s’éloignerait.

2012 : un grand cru en matière de mildiou

L’autre événement majeur de ce début de cycle végétatif concerne la virulence du mildiou. Cette maladie, qui en 2011 n’avait fait son apparition qu’à partir du 15 août, se montre particulièrement agressive. La puissance de l’épidémie 2012 est en cette fin du mois de juin équivalente voire supérieure à celle de 2008 et de 2007. Le champignon a su tirer pleinement profit en avril, mai et juin du climat humide. Tout d’abord, les 200 mm de pluie au mois d’avril ont fait grimper le risque potentiel mildiou à un niveau élevé dès le début du cycle végétatif. La fraîcheur de la dernière décade a un peu retardé l’évolution des œufs d’hiver qui sont arrivés à maturité dans les premiers jours de mai. Les premières tâches ont été repérées vers les 10-12 mai et ensuite l’épidémie n’a pas cessé de monter en puissance. La première phase de contaminations intenses est intervenue lors du week-end de l’Ascension, entre le 17 et le 20 mai. Une insuffisance de protection à cette époque a engendré le top départ de l’épidémie. Comme les incubations ont été assez longues en raison des niveaux de températures plutôt bas, les premiers symptômes sont apparus 8 à 10 jours plus tard. Fin mai, la présence de peu de tâches foliaires jusqu’aux 27-28 mai a laissé à penser à certains viticulteurs que le mildiou n’était pas aussi virulent que les techniciens l’annonçaient. Une première sortie de tâches foliaire assez importantes est intervenue début juin, ensuite l’épidémie n’a cessé de monter en puissance. La conjonction de conditions favorables durant tout le mois de juin, de fréquentes pluies (100 à 120 mm), des rosées abondantes certaines matinées, des niveaux de températures en permanence propices aux contaminations (supérieures à 11 °C), une croissance végétative forte, une sensibilité accrue de la vigne à l’approche de la floraison, des difficultés à traiter les grandes surfaces viticoles entre deux pluies ont rendu la situation de plus en plus complexe au fil des semaines. Les contaminations du 2 juin et du 9 juin ont encore fait « grimper » le risque mildiou dans toutes les propriétés déjà touchées et dans celles dont les traitements arrivaient en fin de rémanence.

Ne pas laisser un pied de cuves s’installer dans les parcelles

Les premiers symptômes conséquents sur les inflorescences sont apparus (en dehors des témoins) entre le 15 et le 20 juin en pleine floraison. Au milieu du mois, la maladie semblait assez bien contenue dans les propriétés qui avaient maîtrisé les contaminations précoces du week-end de l’Ascension. Ailleurs, la situation n’a cessé d’empirer car le millésime mildiou 2012 est malheureusement un « grand cru ». Les témoignages des techniciens des chambres d’agriculture et de la distribution sont concordants : « L’épidémie fait preuve d’une virulence exceptionnelle qui met à mal la moindre faille dans le dispositif de protection. » Dans un tel contexte, les stratégies de lutte préventives sont celles qui donnent le plus de satisfaction. Avoir des parcelles sans une tâche de mildiou sera cette année très difficile, mais une grande partie des viticulteurs arrive pour l’instant à gérer l’infestation en resserrant les cadences de traitements. La difficulté est de limiter l’implantation d’un pied de cuve dans les parcelles car, une fois installée, la maladie devient incontrôlable. Les propriétés infestées durant la floraison ont vu leur potentiel de grappes s’amenuiser, mais il est bien difficile pour l’instant d’avoir une idée précise de l’importance de ces situations critiques. Vouloir raisonner la protection en 2012 se limite à appliquer un niveau de protection maximum en oubliant les réalités d’Ecophyto.

Les interventions curatives engendrent l’apparition de phénomènes de résistances

En cette fin du mois de juin, les viticulteurs les plus rigoureux commencent eux aussi à avoir quelques tâches foliaires dans leurs vignobles, ce qui atteste de la persistance de l’épidémie. Une volonté de pousser trop loin les rémanences, des anomalies de pulvérisation, l’incapacité à pouvoir anticiper de quelques jours un renouvellement ont été des causes d’échecs fréquents. L’utilisation des produits de traitements devait être adaptée au niveau de risque de l’année en respectant les préconisations officielles (en terme de nombre d’applications et d’alternance des différentes familles) et celles des fournisseurs. Les spécialités commerciales pénétrantes ou systémiques dont la rémanence en conditions normales est de 12 à 14 jours devaient être utilisées à 10 jours maximum. Les interventions curatives parfois indispensables sont toujours difficiles à maîtriser, à justifier et à conseiller. Néanmoins, vouloir sauver une récolte en s’appuyant sur l’effet de curativité de certains produits est parfois nécessaire. Ce type d’intervention provoque une pression de sélection sur les populations de mildiou dont les conséquences sont connues et risquées. Cela conduit à l’apparition de phénomènes de résistance dont l’intensité nuit à l’efficacité des matières actives de fongicides concernées par ce problème.

On peut également se demander si la standardisation des calendriers de traitement sur les propriétés n’engendre pas une montée en puissance de la virulence du mildiou. Globalement, les viticulteurs utilisent tous les mêmes familles de fongicides depuis de nombreuses années.

Un retour « express » de l’été est attendu avec impatience

Le mildiou peut continuer à être inquiétant sur les jeunes baies tant qu’elles n’ont pas atteint la taille d’un gros petit pois. Le climat de la première quinzaine de juillet va donc être déterminant pour la maîtrise de l’épidémie. L’instauration d’un temps sec persistant serait de bon augure ! Les dégâts engendrés par le mildiou auront-ils une incidence sur le potentiel de production 2012 ? En 2007 et 2008, les pertes liées à la maladie avaient été évaluées sur l’ensemble du vignoble charentais à 7 à 10 %, avec bien sûr de gros écarts entre les propriétés saines et celles qui étaient infestées. La virulence de l’épidémie 2012 ne semble pas actuellement moins forte que celles de 2007 et 2008, mais seul le retour express de l’été pourrait en limiter les conséquences.

Bibliographie :
− Vincent Dumot, Station Viticole du BNIC.
− Laurent Duquesne, chambre d’agriculture de la Charente.
– Lionel Dumas Lattaque, chambre d’agriculture de la Charente-Maritime.
− Stéphane Leclerc, de la CARC.
− Pascal Maran, de Charentes Alliance.
– Dominique Bonnet et Yoann Lefèbvre, de Vitivista Charentes.

 

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